Texte de Philippe Lemoine
28 janvier 2017
« Peintre, plasticienne, Hélène MELLAERTS jongle avec l’acrylique et les techniques mixtes. Acrobate, elle voltige et produit des ambivalences au-delà du perceptible. Funambule, elle oscille entre figuration et abstraction. Poète, elle transgresse les lois du tangible. Musicienne, elle projette sur sa toile des orgues de couleurs. Magicienne, sa peinture ensorcelle le regard jusqu’à la fascination. Chef d’orchestre, chacune de ses toiles compose de grands airs d’opéra.
Par touches de peintures impromptues et déroutantes, ses habiles jeux de contrastes simultanés, ses profondeurs et ses mises en reliefs souvent vertigineuses, l’artiste transcende les images mentales premières, les suggestions oniriques foisonnent. Il s’en dégage une ampleur expressive, une énergie créatrice presque violente qui nous déconcerte et nous laisse pantois au seuil du sublime ; passée maître dans l’art de la suggestion, Hélène Mellaerts invente des métaphores que les mots ne savent formuler.
La nature indomptée livrée à des souffles telluriques trouve place dans cet entre deux mondes. Flottant entre réalité et imaginaire, elle nous donne a voir et à ressentir une ineffable perception de mouvement au point qu’il nous parait parfois sortir de la toile.
Représentations de villes d’une urbanité nébuleuse, fluctuations et mouvances acycliques et artefacts architecturaux se superposent et ouvrent un dialogue poétique entre l’ici et des mondes possibles.
Gamme chromatique intense, contemporaine et maîtrisée, calligraphie volcanique, lignes de force explosives, Hélène Mellaerts métamorphose l’acte de peindre en langage pictural et ouvre le regard du spectateur ; l’évanescence trouve corps dans la puissance du geste ; ses autres et c’est transcendé par les subtilités des teintes automnales… »