Un travail essentiellement constitué par la maîtrise de mouvements chaotiques et par l’exploitation des matières et de la couleur où la limite n’existe pas : les couleurs sont là pour susciter des accords et des harmonies ou, au contraire, pour provoquer des heurts.
– Peinture épaisse par collages successifs de tissus et de papiers exagérément froissés afin de permettre l’apparition de veines colorées.
– Peinture changeante, la vision de l’œuvre est différente selon l’endroit où l’on se place, grâce à l’adjonction de couleurs brillantes et irisées qui confèrent une dimension supplémentaire, celle qui permet à la peinture de vivre avec celui qui la regarde.
– Peinture où les couleurs y sont aussi nombreuses que les émotions, où frottis et glacis se mêlent. « Il y a des endroits privilégiés, sensibles et que je ressens comme des lieux qui cristallisent le mieux des sentiments, des phénomènes opposés, tour à tour calmes ou tempétueux, accueillants ou angoissants. »
– Peinture explicite en elle-même en incluant le discours, l’explication sur la toile. Il n’y a plus écoute et passivité, mais lecture et activité. La lecture peut être double : de loin et de près, appréhension de l’ensemble de l’œuvre et appréhension de ses diverses parties. Peinture par inclusion de collages issus d’images de magazines, de quotidiens.
– Peinture par ajout de textes et de traits.
Parmi les clés pour comprendre : l’expressionnisme, la couleur et le geste alliés à l’enthousiasme, la démesure et la passion. Une peinture émotive, épidermique, pulsionnelle ou une peinture d’où émane la douce mélancolie d’un rêve trop tôt achevé.